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Le doublage : le secteur d’activité
– Le secteur du doublage demeure assez peu connu en France, pourriez-vous nous en faire une petite présentation ainsi que nous expliquer quels sont les différents intervenants au sein de cette activité ?
Le doublage est une nécessité pratique et commerciale qui permet au plus large public d’accéder à des œuvres audio-visuelles qui n’ont pas été tournées dans la langue de ce public grâce au talent ou savoir-faire de professionnels locaux, qu’ils soient artistiques, techniques ou corporatifs.
En résumé, un client (distributeur ou diffuseur), fait appel à un prestataire pour qu’il réalise une version doublée de son produit dans la langue du marché concerné.
Longtemps le doublage francophone a été réalisé dans le seul hexagone, y compris pour la diffusion de séries télé en premium sur le marché nord-américain (Québec), puis les Québécois ont lancé leur propre doublage 35 mm, souvent avec l’assistance de professionnels européens, et se sont, un temps, positionnés sur le doublage de séries. Puis les Belges ont émergé à la faveur de la grève de 1994-1995.
Les lecteurs qui souhaiteront de plus amples développements sur le sujet pourront lire l’ouvrage de François Justamand, auquel j’ai participé il y a près de trois ans.
– Pourriez-vous dresser un petit panorama des différences de fonctionnement du doublage au niveau européen?
Pour ce qui est de l’industrie du doublage à l’échelle du continent européen, je ne puis que vous suggérer de vous reporter à certains articles de la rubrique Francophonie et International du site internet La Gazette du doublage. En particulier, un excellent papier sur le doublage suédois.
En ce qui concerne l’industrie du doublage francophone, ce n’est pas tant au travers de « différences de fonctionnement » que l’on pourrait distinguer le doublage québécois ou belge du doublage français, mais plutôt – à mon humble avis – par la manière dont sont structurées leurs économies respectives et comment elles se positionnent les unes par rapport aux autres. Sachant que pour diverses raisons, c’est la place de Paris qui détermine l’alpha et l’oméga du doublage en francophonie.
– Dans quelle mesure le diffuseur intervient-il sur le contenu du doublage d’un épisode ou d’une saison ? Existe-t-il des cas de censures ?
Il faut prendre en considération deux choses : la première, c’est que, comme dit l’adage : « le client est roi ».
Et la deuxième, c’est qu’en France, l’autorité de régulation de l’audiovisuel fixe des règles très strictes, notamment concernant les marques ou les noms de médicaments.
La deuxième a considérablement compliqué la tâche des professionnels français, adaptateurs comme directeurs artistiques, et il se dit que les chaînes elles-mêmes seraient assez favorables à des assouplissements afin d’éviter des situations à la limite du ridicule.
La première est en train, mais ce n’est que mon opinion, d’ »homogénéiser » le doublage télé en ce sens que la présence des superviseurs des chaînes de télévision dans le processus est de plus en plus importante depuis quelques années.
– Etre comédien de doublage : est-ce un métier à part entière ou un tremplin vers une carrière d’acteur « physique » ? D’ailleurs comment sont choisis les comédiens pour doubler une série ?
Il n’y a pas de « comédiens de doublage » ou de « doubleurs », il n’y a que des comédiens qui mettent leur formation, leur expérience et leur talent au service de comédiens étrangers.
– On constate souvent une certaine récurrence des voix sur les différentes séries télé doublées, d’où cela vient-il ?
Les responsables des sociétés de doublage aiment travailler avec des comédiens dont ils estiment qu’ils sont capables de délivrer une prestation correspondant à ce qu’ils souhaitent.
Par ailleurs, les superviseurs des chaînes de télévision travaillent de facto avec leurs « pools » de comédiens, pour la raison énoncée supra et aussi parce que, comme cela peut arriver naturellement dans tout secteur d’activité, ils considèrent la qualité de leurs relations de travail avec les artistes concernés.
– Une question simple : qu’est-ce qu’un doublage réussi ?
Un doublage réussi c’est une bonne adaptation, un bon casting principal et secondaire avec une voix pour chaque personnage, un bon mixage, un zeste de créativité, le tout apprécié cumulativement.
– Quels sont les différents intervenants lors du processus de doublage sur la série ?
Le client (la BBC, m’a-t-on dit), la société de doublage (la filiale belge de Dubbing Brothers et sa maison-mère), les adaptateurs, le directeur artistique, les comédiens et la personne en charge du mixage.
– Vous avez travaillé sur la saison 3 de la série, quelles sont les contraintes rencontrées lors du doublage d’un épisode de Doctor Who ?
Je ne veux pas parler pour eux mais en ce qui concerne le directeur artistique (David Macaluso, par ailleurs comédien lui-même) et les comédiens, délivrer la meilleure prestation en fonction des délais et des textes qu’on leur donne.
Quant à moi, n’ayant pas eu de place « officielle » au sein du dispositif, je n’ai rencontré aucune contrainte. Je fais un certain nombre de remarques et de suggestions sur ce que j’estime être important ou sur le choix d’éventuels comédiens et après, Bruxelles les suit ou ne les suit pas, sachant qu’in fine ce sont les fans de la série qui seront juges de la qualité du doublage et feront part de leur réaction.
– Au sujet de la saison 3 quelle a été la nature de votre apport ?
Je me suis efforcé d’abord de pointer le fait que c’était une saison importante avec le retour du Maître (sous le nom de Harold Saxon), le méchant le plus emblématique de la série classique et que, corollairement, ladite saison était structurée en un « arc ».
Ensuite, je suis intervenu sur une multitude de détails : j’ai notamment suggéré un des plus grands comédiens belges, Philippe Résimont, sur le personnage de Diagoras dans le double épisode avec les Daleks – et David Macaluso a eu l’élégance de me faire ce plaisir.
Nous nous sommes réassurés de la traduction de l’acronyme TARDIS, dont David avait trouvé sur le plateau une excellente version au cours de la saison 1. Ces rappels ont été, je crois, fort utiles, comme dans un cas où il hésitait entre « Exterminer! » et « Extermination » pour les Daleks.
Sinon, je me souviens avoir demandé que Manet restitue vocalement la gravité des retrouvailles entre le Docteur et le Maître. En dépit de mon embarras eu égard au doublage de Life on Mars ( Voir Ici ), j’ai lourdement insisté pour que Franck Dacquin, qui doublait John Simm dans cette série, fasse Le Maître – et puis mon épouse l’apprécie beaucoup.
J’ai décrit The Master par Simm comme une « rock-star anarchiste tendance psychopathe », mais en insistant sur le fait que ce n’est pas Le Joker non plus. Dacquin a été fabuleux, sans préjudice du fait que dans le privé c’est quelqu’un de fort sympathique.
On pourrait continuer longtemps, disons qu’on a évité que les célèbres « Jelly babies » du Docteur soient transformés en « bébés en gelée ».
– Selon vous, quels sont les points forts et les faiblesses du doublage de Doctor Who ? Comment entre les 3 saisons a évolué le doublage de la série ?
Ce doublage bénéficie du talent des comédiens locaux, généralement des « pointures » de la scène belge tout comme la saison 3 a bénéficié de la bonne volonté du directeur artistique. Sans rentrer dans les détails, l’adaptation est sans doute le principal problème de cette série, tout comme il le fut sur un produit comme Life on Mars.
– Un bon doublage est conditionné par le temps accordé par le client pour doubler un épisode, en combien de temps sont doublés les épisodes de Doctor Who ? Quel coût cela représente-il ?
Un bon doublage devrait être conditionné par le souci constant de respecter les critères qualitatifs énoncés supra.
Un épisode est enregistré en une journée et demie, pour le coût je ne puis vous donner de chiffres mais je ne trahis aucun secret en vous rappelant que la série est doublée en Belgique pour des raisons financières.
– Pour les Daleks, Cybermen et autres monstres, quels artifices techniques sont utilisés ?
Il faudrait interroger David, et surtout Marc Lacroix, responsable du mixage d’un grand nombre de séries doublées chez Dubbing Belgique.
Je sais en tout cas que je n’avais pas été convaincu ni par les Daleks des deux premières saisons, ni par les Cybermen, ni par ce pauvre K9, dont j’ai comparé la voix en français à celle d’un Chipmunk…
Pour la 3, j’ai fait remarquer à David que, manque de chance pour Lacroix et lui (rires), la saison commençait avec les Judoon, un peloton de gendarmes rhinocéros de l’espace avec des voix de synthèse dont le ton est à mi-chemin entre le vigile de supermarché et le physionomiste de boite de nuit. Malgré les efforts du comédien, j’ai été d’ailleurs plutôt déçu par un résultat qui ne correspondait pas à cette description.
– Vous avez déclaré avoir coaché les Daleks sur cette saison : comment était-ce tant d’un point pratique, technique que personnel ?
Pour ce qui concerne le « coaching », c’était une boutade, bien sûr. Toujours est-il que j’ai expliqué à David que Terry Nation a créé les Daleks en s’inspirant des nazis et que, donc, le ton en version originale se rapproche assez du « nous avons les moyens de vous faire parler » de sinistre mémoire, mais en un peu plus hystérique.
C’est la première fois en trois ans que j’ai eu l’occasion d’entendre des Daleks aussi terrifiants en français.
– On peut lire dans votre Blog que vous êtes un fan de Doctor Who de la première heure : comment trouvez-vous cette version 2005 comparée aux anciens épisodes ?
Fan de la première heure, n’exagérons rien, je n’étais pas né en 1963. J’ai découvert la série quand Peter Davison interprétait le personnage. La nouvelle version est un prolongement original et audacieux de la précédente.
Il est un lieu commun selon lequel la série de 2005 se distingue par les moyens mis en œuvre, les budgets ne sont évidemment pas les mêmes mais je me souviens que les décors de certains épisodes avec Davison tiennent très bien la comparaison.
– Comment voyez-vous l’avenir de la série avec tous les changements et pause de tournage prévus pour 2009 en UK ? (Récapitulatif Ici).
L’arrivée de Steven Moffat à la tête de la série est une bénédiction mais il ne faut pas perdre de vue qu’elle intervient dans un contexte délicat pour la BBC (Voir ici).
Et ce contexte n’est sans doute pas étranger au fait qu’il aurait été financièrement très compliqué de tourner cette année la saison 4 en parallèle avec une saison « pleine » de Torchwood (la 3, comme vous le savez est réduite à cinq épisodes) et la saison 2 de The Sarah Jane Adventures.
Ofcom, le régulateur des communications au Royaume-Uni, vient de rejeter les demandes de la Beeb en matière de redevance et prône même une diminution substantielle de celle-ci après le basculement au numérique.
En outre, la maison est prête à payer très cher pour garder certaines de ses vedettes, sans parler du fait que des séries qu’elle a lancées cet été n’ont pas eu l’accueil qu’elle escomptait. Enfin il y a beaucoup de spéculations quant à un départ de Jane Tranter – responsable de la fiction à la BBC – pour Los Angeles. Si ce départ se confirmait cela ne serait pas sans conséquences (Plus d’informations Ici).
– Vous avez vu la saison 4 : qu’avez-vous aimé et que souhaiteriez-vous montrer, partager avec les fans francophones ?
Je ne connais que 60% de cette quatrième saison.
Le retour des Sontariens, méchants de la série « classique », comme celui de UNIT ou du grand Bernard Cribbins, sont de formidables cadeaux faits aux téléspectateurs de l’ancienne série ou aux fans du Who-niverse en général.
Peut-être était-il difficile de retrouver les sommets des saison 2 et 3 mais la saison 4 laisse par ailleurs l’étrange impression que certains protagonistes en coulisses avaient envie de passer à autre chose.
– Comment avez-vous accueilli les deux spin-off de la série et comment voyez-vous leur avenir, particulièrement pour Torchwood qui va connaitre aussi un « break » au niveau de sa diffusion. Pensez-vous que SJA peut trouver un public ici et qu’une chaîne puisse la diffuser ?
J’aime bien Torchwood, j’ai d’ailleurs fait un papier à propos de la saison 1.
Les changements dans le casting pour la saison 3 ne me dérangent pas dans la mesure où les séries britanniques sont coutumières de ce genre de prise de risque (cf. Spooks), mais la réduction de la saison 3 à 5 épisodes est révélatrice, comme je l’expliquais plus haut, d’un contexte difficile.
Le pilote de The Sarah Jane Adventures m’a profondément ennuyé mais la série elle-même est très agréable à regarder et parfois plus fidèle à l’esprit du Doctor Who original que la nouvelle version. Pour une diffusion française éventuelle, eh bien tout peut trouver un public ici… à condition d’être acheté et diffusé dans de bonnes conditions.
– A titre personnel travaillerez-vous de nouveau sur la saison 4 ? Et à propos de la saison 4 vous nous avez informés d’une grève des comédiens faisant du doublage en Belgique. Qu’en est-il aujourd’hui ?
A l’heure où je réponds à vos questions, je n’ai pas été sollicité pour la saison 4 et je ne pense pas l’être vu les délais. La communication avec la Belgique a été un peu compliquée cette année et la grève des comédiens oeuvrant dans le doublage n’a pas facilité cette communication, sachant que, comme je l’ai précisé plus haut, David Macaluso est avant tout comédien.
Le travail desdits comédiens a repris et il reste à espérer que le temps perdu n’ait pas de conséquence sur la qualité du doublage de la saison 4.
Pour ma part, j’avais déjà effectué de manière purement informelle un (petit) travail préparatoire concernant, entre autres, des références, des répliques ou des choix de comédiens (notamment sur Sanchez ou Davros) mais David a parfaitement le droit de ne pas en tenir compte et comme on n’a pas souhaité faire appel à mes humbles services, ce que je respecte parfaitement, je n’ai pas désiré pousser plus loin. Mes blogs, un ouvrage en préparation et la venue de ma fille en août dernier suffisent à occuper mon emploi du temps.
– Au niveau professionnel en tant que spécialiste, pensez-vous qu’il puisse y avoir des contraintes nouvelles liées à la nature des histoires racontées dans cette nouvelle saison ?
David Macaluso, qu’il en soit remercié, a essayé l’année dernière de faire comprendre aux décideurs que Doctor Who n’est pas une série ordinaire.
Maintenant, du point de vue du fan, il est évident que certains épisodes nécessiteront plus de vigilance que d’autres, mais le doublage est avant tout un processus qui s’inscrit dans une démarche industrielle au sein de laquelle la préoccupation première des intervenants est que le produit soit intelligible en français.
David, les comédiens et le responsable du mixage ont fait un travail remarquable sur la saison 3 et si elle est une réussite en français, c’est à eux qu’on le doit. Je leur souhaite bonne chance pour la suite. J’en profite pour remercier les responsables de ce site et ses visiteurs pour les mots aimables qu’ils ont eus à mon égard et l’accueil enthousiaste qu’ils ont fait à la version française de cette saison sur laquelle j’ai eu le privilège d’être invité.
– Suite aux profondes modifications que va apporter la suppression de la publicité sur les chaînes du service public, n’avez-vous pas peur que cela entraîne une éventuelle chute de la demande de doublage de séries étrangères, notamment Doctor Who ?
J’imagine que les séries européennes doivent être relativement moins chères que les produits phares des Majors US. Pour l’anecdote, le réseau public américain PBS s’alimente depuis plusieurs années en séries britanniques entre deux appels aux dons à ses téléspectateurs.
Et en ce qui concerne Doctor Who, si un jour le secteur public n’en voulait plus ou ne pouvait plus se l’offrir, je suis certain que des chaînes comme NRJ 12 ou W9 (très offensive sur les achats de séries) seraient intéressées.
Quant au doublage, rappelez-vous que beaucoup de séries sont, en fait, d’abord doublées pour le marché francophone nord-américain.
– On peut dire que nous sommes dans un nouvel âge d’or des séries britanniques : quelles autres séries aimeriez-vous nous faire découvrir ?
J’aurais aimé que vous me posiez la question il y a un ou deux ans. Le problème des « âges d’or » de la fiction télé britannique, c’est qu’ils se heurtent toujours aux mêmes réalités économiques, que ce soit à la grande époque des séries ITC ou maintenant.
Néanmoins, cette année il y a eu quand même deux excellentes surprises : Ashes to Ashes, la suite de Life on Mars, et surtout The Fixer. Cette série d’espionnage hyper-réaliste avec un fond social est absolument magnifique et me rappelle Callan, une série avec Edward Woodward inconnue en France (et à laquelle The Equalizer rendait hommage), avec en prime l’audace de Spooks (c’est normal, comme MI-5, c’est une production Kudos, la ITC du 21ème siècle). ITV semble enfin vouloir sortir des sentiers battus par ces policiers qui faisaient ou font le bonheur du dimanche soir de France 3.
– Le doublage en France souffre (surtout sur la communauté internet avouons-le) d’une mauvaise image, selon-vous quelles en sont les causes ?
On est parfaitement en droit de ne pas vouloir profiter d’un film ou d’une série en version doublée et préférer la version originale relève, selon moi, du bon sens le plus absolu. Le doublage existe, avant tout, parce que la majorité du public ne maîtrise pas les langues dans lesquelles les produits étrangers sont tournés.
Je ne puis vous dire si le doublage souffre d’une « mauvaise image », Paris occupe la première place de l’industrie francophone et continue de tourner à plein régime. En revanche, d’un point de vue cinéphilique ou téléphilique, il en va du doublage comme du reste et il y a un dicton qui dit « Everybody is a critic ». Mais le mauvais doublage, ça existe et les fans de telle ou telle série sont tout à fait légitimes à formuler des exigences qualitatives.
D’ailleurs je ne doute pas qu’ils examineront le doublage de la saison 4 de Doctor Who avec la plus grande attention.
– Avec l’expansion d’Internet et de ses dérives le doublage n’est-il pas voué à voir son image se dégrader ? selon vous comment évoluera ce secteur dans les prochaines années ?
Tant qu’il y aura un marché en francophonie pour les versions doublées, les séries et les films continueront à transiter par les auditoriums.
A contrario il y a aujourd’hui un public jeune familier de la VO grâce au DVD ou à Internet et d’ici une à deux générations il se peut que voir une version française produise le même effet que visionner un film d’Eisenstein.
– Pour conclure et de façon plus générale comment voyez-vous l’avenir français pour les deux séries ? On voit la presse spécialisée et Internet en parler de plus en plus et toujours de façon élogieuse, mais côté grand public la diffusion restreinte (TNT) n’aide pas.
Sans doute France Télévisions a-t-elle considéré lors du lancement de la TNT que Doctor Who ferait un bon produit d’appel pour France 4 ou peut être qu’elle avait la main sur cette série dans le cadre d’un deal avec la BBC, je n’en sais rien. J’ai tendance à considérer qu’une bonne série fera une bonne audience si elle est diffusée dans de bonnes conditions et que cela aura forcément des effets sur sa sortie en DVD.
NRJ 12 semble faire preuve de beaucoup plus de conviction quant à Torchwood. En plus, la série bénéficie, en DVD, du sérieux de l’éditeur Koba, qui a eu l’intelligence de miser sur la « nouvelle vague britannique » et soigne les bonus dans la mesure des possibilités offertes par le marché français.
Les fans des deux séries n’ont d’ailleurs pas manqué de comparer le coffret de la saison 3 de Doctor Who avec celui de la saison 1 de Torchwood et il sera intéressant, dans quelque mois, d’étudier l’impact éventuel du doublage de la saison 4 sur le coffret DVD, si coffret il y a et si, comme pour la saison précédente, il ne comporte que la VF.
Au moins, le sort français de la nouvelle version a-t-il été plus enviable que celui des épisodes de la série classique avec Tom Baker il y a quelques années. De manière générale, hormis de rares exceptions, les séries britanniques sont cantonnées au câble ou à la TNT, pour des raisons économiques et parce que les catégories ciblées par les mesures d’audience sont censées préférer les produits mainstream américains et, éventuellement, la fiction française.
Un immense merci au nom de Beans On Toast
© 2008 – Interview réalisée par Corinne Auffret-Nguyên et Frédéric Robert pour Beans On Toast www.doctor-who.fr, merci à Astrid pour sa collaboration. Habillage graphique : Anne Claire Noël.
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